« Le voleur de Lumière », un film venu des steppes d’Asie Centrale
Ecrit par Claire Goujon-Charpy le 5 février 2011Prix de la fiction au Festival International du Film d’Environnement 2010 (FIFE, Paris), le « Voleur de lumière » sort au cinéma le 2 mars 2011.Dans un village perdu au milieu des montagnes Kirghizes, un homme entretient les lignes électriques, trafique parfois les compteurs pour venir en aide aux plus démunis. On l’appelle On « Svet-ake », c’est à dire « Monsieur Lumière ». Cœur ouvert et généreux, il écoute, conseille et tempère les disputes conjugales de ces villageois oubliés par la civilisation moderne. Il a un rêve: construire sur les montagnes des éoliennes pour alimenter toute la vallée en électricité. Mais il va devoir faire face à des hommes puissants et corrompus qui sont les nouveaux maîtres du pays.
« Le voleur de lumière » est le quatrième film du réalisateur Aktan Arym Kubat, qui y tient aussi le premier rôle. A travers les anecdotes qui émaillent la vie de Monsieur Lumière, -un adepte du partage qui tient de Robin des Bois- Aktan Arym Kubat livre un état des lieux du Kirghizstan, un pays en proie aux bouleversements géopolitiques subis par les pays de l’ex-bloc soviétique. Le film est loin d’avoir été tourné dans l’improvisation puisque la phase d’écriture et de recherche de financement a duré 9 ans ! On y découvre des villageois très attachants, qui vivent loin de tout et sont septiques sur le rôle que l’Etat peut jouer dans leur vie. A la fois triste et lumineux, « Le voleur de lumière » a été sélectionné dans le cadre de la quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes 2010. A méditer.
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